Grâce à ma capacité à cliquer plus vite que mon ombre, j’ai sécurisé il y a des semaines des tas de places pour la Bayadère, spectacle aujourd’hui archi-complet. À présent que les distributions sont publiques, il me faut organiser leur répartition. J’avais onze places sur huit dates. Je me suis déjà délesté, au profit d’un idolâtre, de mon billet « Zakharova » du 2 avril. Restent donc sept dates, qui, sous réserve de changements, se répartiront comme suit:
– trois soirs différents – ô volupté de la surabondance ! – avec Aurélie Dupont dans le rôle de la danseuse sacrée, Josua Hoffalt pour sa prise de rôle en Solor et Dorothée Gilbert pour camper l’éruptive Gamzatti ;
– deux soirs – diantre, c’est presque autant de trop – avec Émilie Cozette, Karl Paquette et Laura Hecquet ;
– une soirée et une matinée avec une triple prise de rôle pour Myriam Ould-Braham, Florian Magnenet et Mathilde Froustey.
La vie étant relativement bien faite, le nombre de places disponibles n’est pas en rapport avec l’attractivité des distributions. J’ai au total quatre places pour la première distribution, quatre pour la deuxième, et seulement deux pour la troisième. Comme de bien entendu, ma place la plus chère est pour la distribution qui m’émoustille le moins.
Grâce au retard pris par l’Opéra de Paris dans la publication des distributions, j’ai autour de moi une pléthore de malheureux qui n’ont pas voulu acheter, lorsqu’il en était encore temps, de places à l’aveuglette. Je pourrai les faire ramper devant moi en échange d’un de mes doublons. Je me sens comme un Brahmane en passe d’abuser de sa danseuse sacrée.
Attention, James. Vous vivez dangereusement. Les bayadères d’aujourd’hui, toute potiche qu’elles fussent, pourraient bien vous voler dans le plissé et vous faire tâter de leur cruchon!
Plus sérieusement.
Je trouve toute cette question des distributions affligeante. Comme souvent dans ce pays, les réformes ne se font qu’à moitié. Changer le système de location de place? Pourquoi pas. Mais garder la politique d’annonce des distributions comme du temps où chaque date s’ouvrait aux guichets quatorze jours avant la représentation est ridicule.
Sans aller jusqu’à faire connaitre les dates un an à l’avance, il faudrait tout de même que les étoiles et premiers danseurs pressentis pour les rôles principaux sachent deux mois à l’avance pour quels jours ils doivent être prêts.
Petite précision : il y a aussi une date, le 24 mars, pour Héloïse Bourdon. C’est le lapin sorti du chapeau de cette série. Dayanova en Gamzatti, ça peut avoir du chic… Et François Alu en idole dorée, ça a carrément le parfum enivrant de la nouveauté…
Cozette et Paquette pour deux soirs? James, je suis desolee. C’est possible qu’ils aillent danser bien ensemble?
Je n’irai pas, mais nous avons un volontaire qui a promis de ne boire ni avant, ni pendant, et qui nous racontera.
Et oui, James, il y a des gens curieux, il y a des gens aventureux, il y a des gens …
comme moi.
Cleopold c’est vous?! J’attends avec impatience la critique!